jeudi 28 mars 2013

La petite Culotte tombée du ciel.






Une culotte un peu volage
Sûrement fauchée dans les étages
Par un fripon coup de mistral
S’est déposée comme un pétale
Devant mes pieds, sur le carrelage
Signe, sans doute, d’un beau présage.
…………………………….
Ce vol charmant était tout rose
Je m’en saisi et «  rien s’oppose »
Me suis-je dit, que je rapporte
Le bel objet à sa patronne
Qui devait être Anémone
La Demoiselle du dessus
Et je toquais donc à sa porte
Pour lui rendre son attribut.
………………………………
Mon cœur battait très violemment
Quand j’ai offert au bel enfant
La muselière de ses 15 ans
Mais là le charme fut rompu
Par le fou-rire de l’ingénue
Qui n’était pas propriétaire
De la mutine gibecière ;
Les yeux baissés, et tout confus
J’ai regagné ma garçonnière.
…………………………..
Si la culotte libertine
N’était pas à la Demoiselle
Elle devait être à la voisine
Qui habitait au dessus d’elle.
…………………………..
Le lendemain avec courage
Et quelques pensées malicieuses,
Je grimpais au second étage
Pour demander à cette Dame
Si c’était bien son oriflamme
Qui de façon si facétieuse
S’est retrouvé hier matin
Affriolante entre mes mains.

Mais sa nature généreuse
Et dans ses yeux tant de regrets
Quand sur ses hanches capiteuses
Elle a tendu le frêle objet,
Ont fait comprendre à mes 20 ans
Qu’elle n’aurait pu évidemment
D’un parement aussi menu
Mettre à l’abri son beau joufflu ;
Alors je suis rentré chez moi
Sous son regard un peu sournois
Dont le coup d’œil polisson
Visait le plein de mon émoi
Qui encombrait mon pantalon.

…………………………….

La p’tite culotte fugitive
Dans un tiroir finit captive
Mais un beau jour une grand-mère
Qui habitait juste au-dessus
Ayant eu vent de mon affaire
Est venue prendre le tissu
Par ce que, dit-elle, il est à Paule…
……………………………
Je lui donnais l’objet frivole
Tout désolé de n’avoir pu
Offrir moi-même à l’inconnue
Le p’tit rempart de sa vertu.
.
…………………………….

Et pour conclure la p’tite histoire
De la culotte vagabonde
Vous comprendrez mon désespoir
Quand j’ai appris que la Mamie
N’avait de fille mais un p’tit fils
Qui portait quelques boucles blondes
Et un prénom …………………
..………..dénommé « Paul » !...


Jmie (08/12/2010)

 

mercredi 20 mars 2013

C'est le Printemps



Mais si, mais si c’est le printemps ! Vous n’y croyez peut-être pas, alors grattez la neige, poussez les feuilles et soulevez le voile…je parie que vous allez l’apercevoir !



+0+0+0+0+





« C’est le Printemps !» dit chaque germe

En s’agitant sous le gazon

D’où bientôt perce droit et ferme

La tige qui sort de  prison.



Quand le bourgeon dresse la tête

Petite  Fleur est à la fête

De sa nature qui se déchaîne

Coule la sève comme fontaine.



Relevant sa cotte dorée

La Belle crie « c’est le Printemps !»

Puis devant lui, désemparée,

S’incline et dit « oui je t’attends ».




Mais le Printemps en égrenant

Chaque pétale rougissant

Lui dit : « je t’aime moi aussi

Un peu, beaucoup, à la folie ».



Et la Fleurette un peu frivole

Qui, effeuillée, n’en revient pas

Ouvre, gourmande, sa corolle

Quand le Printemps dit « je suis là ».





Jmie      (20/03/2010)




mardi 12 mars 2013

La Bite en Bois



Fernand est parti à la guerre
Bite en avant, fleur au fusil
Mais le retour fut bien amer
Car a laissé pine et fusil
Dans la tranchée sous la mitraille
Au cours d’une grande bataille.

Pour remplacer la chose absente
Et consoler sa douce amante
On lui fournit pièce de bois
Pour faire avec : ce qu’il se doit.
C’était du bois dur d’olivier
Qu’avait taillé le menuisier.

Fernand alors fit des exploits
Car toujours prêt pour son devoir
A sa poulette tous les soirs,
Lui procurait tellement d’émois
Qu’on entendait des cris de joie
Toute la nuit, dessous leur toit.

La chose était de si bon bois
Dure et veinée, de bel aloi,
Qu’entre ses jambes il la garda
La nuit, le jour, sans embarras,
Si bien qu’enfin la fausse pine
En cet endroit a pris racine.

Tant fut choyée par la béguine,
Sous l’édredon, la belle tige
Qu’elle prit bientôt si grosse mine
Qu’à tous les gars elle fit la pige,
Or sur la branche une tourterelle
Vint s’y poser… c’est naturel.

Alors fâchée, la fière épouse,
De la colombe fut jalouse
Et d’un grand coup de sécateur
Coupant l’objet de son bonheur
Elle fit ainsi un grand malheur
Qui la laissa longtemps en pleurs.

Le fantassin très humilié
De se retrouver mutilé,
Se retira dans sa maison,
Ayant perdu toute raison
De pouvoir faire son devoir
Quand son aimée venait le voir.

La Belle alors rangea son glaive
Puis devant Dieu fit la prière
De vivre en bonne jardinière
Si de nouveau le beau gourmand
Repoussait droit sur le sarment
Lorsqu’au printemps viendrait la sève.

…………………………….

Ainsi lorsque verdit la branche
Elle oublia toute revanche
Car pour elle, plus que l’offense,
De l’homme comptait la présence
Et quand, parfois sur le rameau
Venait chanter le bel oiseau
Il y avait dans la chaumière
Beaucoup de joie et d’allégresse
Parce que chacun n’avait de cesse
Qu’enfin Fernand oublie la guerre.

Jmie  (13/04/2010)

samedi 9 mars 2013

La petite semaine




Finette avait blouse légère
Que maintenaient sept boutons
Or désirant faire l’inventaire
Le Lundi j’ai, sous son menton
Dégrafé celui tout en haut
Et j’ai noté sur mon dossier :
« Superbe cou bien délié ».


Mardi j’ai ouvert le second
Sur un décor doux et profond
Laissant prévoir en toile de fond
Une attrayante évolution
Et j’ai marqué de mon crayon :
« Gorge sujette à l’évasion ! »


Quand Mercredi, j’ai détaché
Sur son corsage rebondi
Le p’tit troisième tout esquiché
J’ai vu deux seins qui ont bondi…
Sur le clavier j’ai tapoté :
« Deux gros nichons qui gigotaient ! »


Jeudi j’ai eu l’idée subtile
D’ouvrir  celui sur son nombril,
D’un doigt agile j’ai bien cherché
Aucun trésor ne s’y cachait
Et sur mon compte j’ai relevé :
« Boîte à bijoux…rien à trouver ! »


Le Vendredi… qu’elle  me pardonne !
La découverte était bien bonne,
M’est apparu sous la liquette
Le ventre rond de ma Finette
J’ai crédité… c’est de bon ton…
Sur mon papier : «  un beau giron ! » 


Samedi soir j’ai détaché
L’avant dernier petit bouton
Qui camouflait sous le chiffon
Un petit chat qui s’y cachait,
Sur mon bouquin j’ai griffonné :
« Joli minou pelotonné ! »

Mais le Dimanche est arrivé
Qui  parait-il était férié !
Quand j’ai voulu donc, dégrafer
L’ultime bouton pour réchauffer
Le p’tit chaton qui s’y trouvait,
Finette alors s'est écriée:
« Porte fermée…c’est défendu ! »
…………………………….
J’en suis resté tout morfondu.
Sur le grand livre j’ai inscrit :
« Aucun profit à mon crédit ».

Jmie (02/02/2012)

samedi 2 mars 2013

Les petits Amants

                                                                           


Marion est une Fille coquine
Qui n’a d’Epoux, mais plein d’Amants
Et tous les soirs, évidemment,
Chacun son tour la câline.
Le petit gros est maladroit
Le plus petit n’a pas de choix,
Deux autres sont assez gaulois
Et le plus grand est boute-joie.

Marion c’est sûr cache son jeu
Personne ne sait qu’ils sont nombreux
Mais tout le monde les connait bien
Car les voyous font mine de rien
Lorsque quelqu’un lui serre la main ;
Mais dès que Belle est sous la couette
Chaque Amoureux levant la tête
Part aussitôt à sa conquête.
 
 
Le gros joue à pince-mi, pince-moi
Sur les coupoles du grand pavois ;
Le petit traine un peu, hélas,
Car il n’a pas vraiment sa place
Deux autres font de-ci, de-là
Des choses que l’on ne dit pas
Et le plus grand, le plus charmant
Qui connait bien tous les contours
De la ruelle de ses Amours
Lui fait alors tant de tourments
Que Marion bientôt le noie
Dans la marée de ses émois !
…………………………………..
Marion s’endort tout tendrement,
Et ses cinq doigts un peu fripons
Lui font caresse à l’unisson
Comme de bons petits Amants.



Jmie  (21/09/2011)