Je
cherche un petit bois touffu
Que
vous portez, Aminthe
Qui
couvre s'il n'est pas tondu
Un
petit labyrinthe
Tous
les mois on voit quelque fleurs
Colorer
le rivage
Laissez
moi verser quelques pleurs
Dans
ce joli bocage.
.
Allez,
monsieur porter vos pleurs
Vers
un autre rivage !
Vous
pourriez bien gâter les fleurs
De mon
joli bocage.
Car si
vous les versiez tout de bon
Des
pleurs comme les vôtres
Pourraient
dans une autre saison
M'en
faire verser d'autres.
.
Quoi ?
Vous craignez l'événement
De
l'amoureux mystère ?
Vous
ne savez donc pas comment
On
agit sur Cythère ?
L'amour
modérant sa raison
Dans
cette aimable guerre
Sait
bien arroser le gazon
Sans
imbiber la terre !
.
Je
voudrais bien, cher amant
Hasarder
pour vous plaire
Mais
dans ce fortuné moment
On ne
se connaît guère.
L'amour
maîtrisant vos désirs
Vous
ne seriez plus maître
De
retrancher de nos plaisirs
Ce qui
vous donna l'être.
Voltaire
.
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