samedi 1 février 2014

L’Araignée




Fernand fort occupé à faire un jour minette

Au petit chat frisé d’une chaude conquête,

S’égayait  en sentant la Belle s’affoler

Sous les douces caresses de sa langue endiablée…

 ***


Quand soudain effrayée, coupant court à la liesse

La Fille pointe du doigt l’objet de sa détresse : …

…Suspendue à un fil accroché au plafond,

Une araignée vicieuse lorgne les amoureux

Et descend en rappel voulant sûrement, parbleu !

Partager le festin que s’offre le garçon.





Mu par son grand courage, le téméraire amant

Debout sur le grand lit et la flamberge au vent

D’un bon coup de savate renvoie dans ses pénates

La maudite voyeuse et ses vilaines pattes

Puis rejoint sa copine qui jambes repliées

A recouvert son ventre avec un oreiller

Et peint sur son visage cet air désabusé

Qu’affectionnent les Filles quand elles sont contrariées

Et malgré les mamours de l’homme tout disposé

La séance est finie et les draps sont pliés.





La vilaine bestiole a fait peur à Jeannette

Et gâché l’enthousiasme de la joyeuse fête.

Le héro déconfit baissant le pavillon

Camoufle avec regrets sa piteuse émotion,

Terriblement vexé par l’issue malheureuse

Il ne peut pas comprendre comment son amoureuse

S’est laissée déprimer par tant de désarroi…

Mais les Filles sont ainsi, allez savoir pourquoi !

…………………………………………………..

Sans doute que l’amour est chose bien fragile

Qui comme l’araignée, ne tient que par un fil.



Jmie (10/01/2013)

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