jeudi 6 juin 2013

La leçon d’orthographe.





La langue française est ainsi faite
Que bien des mots portent à confondre
Des choses qui ne sont pas faites
En vérité pour correspondre.

Ainsi voici donc un pêcheur
Qui n’est pas forcément pécheur
Mais qui pourrait être les deux ;
Et c’est souvent le cas pour ceux
Qui aiment au bord de la rivière
Ou sur celui d’une litière
Tendre leur gaule pour taquiner
Le p’tit goujon en matinée
Et en soirée leur dulcinée.

On est sur terre, paraît-il,
Plus de pécheurs que pécheresses
Mais ce n’est pas une maladresse
De dire aussi me semble-t-il
Que les pécheresses sont nombreuses
Bien plus je crois que les pêcheuses
Qui du goujon ne font  folie
A moins qu’il ne soit dans leur lit.

Monsieur le curé, sous les cieux
Est un pêcheur invétéré
Qui dans le lac sait tirer
Du beau fretin fort délicieux
Mais pour mener  une âme à Dieu
En la matière on ne fait mieux
Quand il ferre  une pécheresse
Qui gentiment va à confesse.

Pardon, Mesdames, ne pensez pas
Que je vous crois l’âme légère
Mais du pêcheur qui exagère
En vous disant du blablabla
Ou du pécheur plus farfelu
Ne visant que votre vertu,
Vous ne pouvez faire de méprise
Si ma leçon est bien comprise.

Car pour savoir la vérité
Je peux vous dire avec clarté
Qu’un vrai pêcheur au bord de l’eau
A sur la tête un chapeau
Tandis que l’autre, d’un p’tit accent
Voudrait se faire votre amant…
A vous de voir large ou pointu
Le quel des deux sera l’élu.
………………………………..
Mais je suis sûr, bien entendu
Que l’un et l’autre bienvenus
Seront chez vous fort bien reçus,
D’autant que nous l’avons bien vu
Ils peuvent être confondus.


Jmie (20/10/2012)



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