mercredi 3 décembre 2014

Germaine et l’Etalon


 

 



 

 

Germaine un jour très court vêtue

Et sous sa jupe, presque nue

Se promène le long d’un champ

Où paissent deux chevaux normands.

L’un d’eux fringant et sémillant

Ayant senti dans la nature

Quelques effluves affriolants

S’approche d’elle en présentant

Une insolente disposition

Qui ne voilait ses intentions.

 

 

La Dame est très incommodée

Par cet égard à son sujet

Que l’animal débridé

A le toupet d’envisager

Car dans l’état où est la bête

Elle sait bien que, sous sa jupette

Telle visite pernicieuse

Serait pour elle monstrueuse.

 

 

Bien protégée par la barrière,

Passant la main dans la crinière

Elle encourage l’animal

A satisfaire à son devoir,

En allant joindre sa compagne

Qui, impatiente à recevoir

Si vigoureuse et belle empoigne,

Caracole devant le mâle.

 


Germaine apprécie le moment

Et dans ses yeux brille un instant

Comme un regret, comme une envie

Peut-être un peu de jalousie

Car tout de même la jument

Profite d’un fort bel outil

Que n’a pas dans son pantalon

Son p’tit mari à la maison.

  

 

La jeune Femme morfondue

Par l’épisode impromptu

S’en est allée par les chemins

En oubliant son p’tit chagrin.

 

Dessous la jupe, le membre équin

A éveillé de la passion

Car sous la couette un peu plus tard

Dame fait tant de dévotions

Pour rendre son époux gaillard,

Que sur son dos pendant l’action…

………………………………….

Est-est-ce un rêve ou l’émotion ?

Il lui sembla………………..

……………….C’est folichon !

………………………………..

Entendre hennir un étalon !

 


 

 

Jmie (20/02/2011)

 

 

 

dimanche 5 octobre 2014

Gaillardise



somoff10.jpg



Je cherche un petit bois touffu
Que vous portez, Aminthe
Qui couvre s'il n'est pas tondu
Un petit labyrinthe
Tous les mois on voit quelque fleurs
Colorer le rivage
Laissez moi verser quelques pleurs
Dans ce joli bocage.
.
Allez, monsieur porter vos pleurs
Vers un autre rivage !
Vous pourriez bien gâter les fleurs
De mon joli bocage.
Car si vous les versiez tout de bon
Des pleurs comme les vôtres
Pourraient dans une autre saison
M'en faire verser d'autres.
.
Quoi ? Vous craignez l'événement
De l'amoureux mystère ?
Vous ne savez donc pas comment
On agit sur Cythère ?
L'amour modérant sa raison
Dans cette aimable guerre
Sait bien arroser le gazon
Sans imbiber la terre !
 .
Je voudrais bien, cher amant
Hasarder pour vous plaire
Mais dans ce fortuné moment
On ne se connaît guère.
L'amour maîtrisant vos désirs
Vous ne seriez plus maître
De retrancher de nos plaisirs
Ce qui vous donna l'être.
 
Voltaire
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