Tout doucement,
l’année se meurt
Tandis que le froid
prend vigueur.
Sous un lourd édredon de nuages tous gris
La campagne s’est mise aux couleurs de l’hiver.
On n’entend plus un bruit, on n’entend plus un cri
Si ce n’est du corbeau le chant triste et austère
Et le doux chuintement des flocons qui ruissèlent
Accrochant sur les pins le givre et la dentelle.
Au fond de leurs
terriers en dessous du feuillage
Où s’abritent du froid les animaux sauvages,
La fouine, le lapin,
la marmotte sommeillent
Alors que sur un chêne, à l’affût d’une proie
Le grand duc affamé, de ses grands yeux surveille
Quelques retardataires qui trainent dans les bois.
L’écureuil tapis au fond d’un arbre creux
Grignote les noisettes engrangées cet été ;
De ses pattes fébriles il jette les coquilles
Mais voyant une Dame qui sur l’arbre sautille,
Il offre à sa voisine dont il est amoureux,
Les meilleures amandes qu’il a mises de côté.
Tandis que sous la couette, couchés dans la chaumière
Petite île perdue
dans la blanche clairière,
Louison et Jeannette n’ont que faire de la neige
C’est qu’au coin d’un bon feu qui du froid les protège
Ils préparent gaiement le retour du beau temps
Car l’Hiver est aussi le berceau du Printemps.
Jmie (27/09/2011)
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