vendredi 20 décembre 2013

L’Hiver









Tout doucement, l’année se meurt

Tandis que le froid prend vigueur. 

Sous un lourd édredon de nuages tous gris

La campagne s’est mise aux couleurs de l’hiver.

On n’entend plus un bruit, on n’entend plus un cri

Si ce n’est du corbeau le chant triste et austère

Et le doux chuintement des flocons qui ruissèlent

Accrochant sur les pins le givre et la dentelle.




Au fond de leurs terriers en dessous du feuillage

Où s’abritent du froid les animaux sauvages,

La fouine, le lapin, la marmotte sommeillent

Alors que sur un chêne, à l’affût d’une proie

Le grand duc affamé, de ses grands yeux surveille

Quelques retardataires qui trainent dans les bois.






L’écureuil tapis au fond d’un arbre creux

Grignote les noisettes engrangées cet été ;

De ses pattes fébriles il jette les coquilles

Mais voyant une Dame qui sur l’arbre sautille,

Il offre à sa voisine dont il est amoureux,

Les meilleures amandes qu’il a mises de côté.




Tandis que sous la couette, couchés dans la chaumière

Petite île perdue dans la blanche clairière,

Louison et Jeannette n’ont que faire de la neige

C’est qu’au coin d’un bon feu qui du froid les protège

Ils préparent gaiement le retour du beau temps

Car l’Hiver est aussi le berceau du Printemps.





Jmie (27/09/2011)














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