vendredi 7 mars 2014

Les Yeux des Femmes





                                                  



                                                            Bonne fête les Femmes










Les Femmes ont dans les yeux
Souvent bien plus de mots
Que sur le bord des lèvres ;
Des mots qui nous enfièvrent
Car bien plus audacieux
Que les mots dits tout haut.


Des mots que l’on peut lire
Sur un regard qu’on croise
Qui soudain nous attire
Et qui nous apprivoise
Parce que dans l’expression
On lit de l’émotion.


Des yeux aussi profonds
Que la trame d’un livre
Qui camoufle le fond
D’une intrigue à suivre
Dont on désire très vite
Connaître, enfin, la suite.


Des phrases qui non dites
Cependant nous invitent
A suivre du regard
Ces petits pas qui filent
Sur le quai d’une gare
Et nous laissent fébriles.


Des mots qui disent oui
Des mots qui disent non,
Qu’on ne peut dans le fond
-Les choses étant ainsi-
Qu’écouter à sa guise
Étouffer quoi qu’ils disent.


Dans les yeux de certaines
On y lit de la peine,
Des fois de la colère
Car menées en galère ;
Souvent de la pudeur
Qui fait battre leur cœur ;
Mais un sourire sympa
Fait que leurs joues rougissent
Et leurs beaux yeux complices
Retrouvent leur éclat.


Quand les yeux d’une Femme
Qui sous vous s’abandonne,
Se ferment et se cloisonnent
C’est qu’elle est à cent lieues
De l’endroit où vous êtes
Par ce qu’elle se projette
Un moment dans l’espace,
Moment bien trop fugace
Pour qu’elle ouvre les yeux
Seriez vous-même un dieu.


Mais lorsque satisfaite,
Jambes et mains défaites,
Revenue sur la terre,
Et les yeux grands ouverts,
Elle offre son visage
Au vôtre plein d’égard,
Il y a tant à lire
Et tant à découvrir
Sous les cils qui vibrent
D’une Femme séduite,
Que je vous laisse libre
De bouquiner la suite.


Jmie   (25/02//2008)










samedi 1 mars 2014

Le Taureau









Les Filles de la campagne
Qui sont très astucieuses
Ont de bonnes combines
Pour déjouer les gars
Un petit peu vantards
Qui prennent leur semeuse
Pour un mât de cocagne
Ou prêtent à leurs valseuses
Des formes orgueilleuses
Aux allures bovines.
Ainsi un jour, Chloé
Harcelée par l’un d’eux
Hâbleur, on ne peut mieux
Car il se prétendait
Monté comme un taureau,
Invite ses copines
A venir tout là-haut
Où paissent les troupeaux
Pour voir sur la colline
Comme le temps est beau.

Elle donne à l’intrigant
Un rendez-vous galant
Et l’attend dans la grange.
Mais quand il se présente
                                              Lui demande, méfiante,
Qu’il quitte ses vêtements
Afin de s’assurer,
Après tant de louanges,
Qu’il n’y ait imposture
De part la fourniture.

Lorsque nu comme un ver
Il veut la satisfaire,
N’étant point convaincue
Par la chose perçue
La Belle ouvre un verrou
 Libérant  un taureau
Qui sort comme un fou
Fonçant tête baissée
Et cornes effrontées,
Sur l’impudent fessier
Du garçon effrayé
Qui tout désemparé
Coure à travers le pré
Sous les regards hilares
Des filles qui se marrent.

L’histoire ne dit pas
Du taureau ou de l’homme
Lequel courait plus vite
Ni comment le jeune homme
Qui avait pris la fuite,
Finalement a pu
Préserver son charnu
De ce bien mauvais pas.
Mais face au marathon,
En bonnes spectatrices
Et fines observatrices,
Les filles ont remarqué :
………………………..
Qu’entre les couilles du taureau
Et les breloques du fanfaron…
Il n’y avait nullement photo !

Jmie (02/03/2013)